Les médecins sont-ils écolos ?
Il y a naturellement autant de réponses que de médecins mais notre sentiment est que la sensibilité humaniste des professionnels de la santé en fait de facto des citoyens sensibles aux questions environnementales. Comme dans les autres secteurs de la société, on observe actuellement une prise de conscience chez les médecins pour lutter contre les changements climatiques mais également pour développer une médecine respectueuse de l’environnement.La santé de l’homme et celle de la planète sont indissiciables
C’est dans ce cadre que la FMH lance une nouvelle plate-forme à l’adresse www.planetary-health.fmh.ch. Le corps médical suisse inscrit le changement climatique au rang de menace substantielle pour la santé régionale et mondiale, c’est pourquoi la FMH s’engage pour un système de santé plus respectueux du climat. Elle propose sur ce nouveau site internet des outils destinés aux médecins pour leur permettre de réduire leur impact environnemental.
Les mesures et les recommandations proposées, reprises de la boîte à outils mise en place par le National Health Service (UK), ont été soumises à un processus en plusieurs étapes pour les adapter au contexte helvétique. La boîte à outils distingue entre 14 catégories de mesures, notamment : déchets & recyclage, chauffage & énergie, consommation d’eau, consommation d’électricité, médicaments, matériel à usage courant. Cette structure permet à chaque cabinet médical de choisir le domaine qui lui convient afin de pouvoir contribuer à la protection de l’environnement.
L’impact environnemental des services de santé tue autant que les erreurs médicales
Cette déclaration est extraite d’une interview du Dr Nicolas Senn, chef du département de médecine de famille à Unisanté publié sur le site Frapp. Pour vous enrichir plus encore sur ce sujet, vous pourrez prendre connaissance du supplément publié ce 24 octobre dans la Revue médicale suisse (disponible en libre accès): Forum suisse pour la durabilité environnementale du système de santé. Vous pourrez notamment y lire « le système de santé suisse est responsable de 5 à 8 % de l’empreinte carbone du pays. Or, comme pour le climat, les ressources à disposition du fonctionnement des soins ne sont pas inépuisables ». Comment le rendre plus durable et respectueux des limites planétaires ? Ce document propose un certain nombre de pistes.
Jean Gabriel Jeannot, le 08.11.2023