Quel sera la place de l’IA dans le système médical de demain ?

Les médecins seront-ils remplacés par l’intelligence artificielle ? Complètement, certainement pas. Pour certaines activités, très probablement. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Probablement une bonne, et ceci pour plusieurs raisons.

Pour comprendre ce que les patients peuvent aujourd’hui déjà obtenir de l’intelligence artificielle, vous trouverez au bas de cet article les réponses de ChatGPT à des questions médicales fictives. Des réponses, le plus souvent, de qualité.   

L’article « Compared with What? Measuring AI against the Health Care We Have », publié récemment dans le New England Journal of Medicine, pose la question de savoir si l’intelligence artificielle (IA), et notamment les grands modèles de langage (LLM) comme ChatGPT, pourrait compenser les lacunes croissantes dans l’accès aux soins de santé primaires aux États-Unis. Face à une pénurie importante de médecins, et en particulier de généralistes, les patients se tournent déjà vers des outils d’IA pour obtenir des avis médicaux, bien que ces outils n’aient pas encore été validés systématiquement par des essais cliniques rigoureux.

L’article propose que les essais cliniques futurs comparent directement les résultats des patients utilisant ces outils d’IA à ceux du système de santé actuel. Cela inclut des questions cruciales, telles que : quels patients bénéficieront le plus de l’IA ? L’IA peut-elle contribuer à réduire la charge sur les soins de santé ? Quels impacts sur les erreurs médicales et les coûts ?

Bien qu’exprimé ainsi cela puisse paraître banal, je trouve essentiel de comparer les réponses de l’IA, donc son utilité potentielle, avec les réponses du système de santé actuel. Formulé autrement, face à la pénurie de médecins, est-ce que l’utilisation de l’IA va permettre une meilleure prise en charge des patients ou au contraire aggraver la santé de ses utilisateurs. Le système de santé actuel n’est pas parfait, l’IA pourrait donc dans le futur être utile même si elle n’est pas parfaite non plus.

Comme l’écrit l’auteur de cet article, l’urgence de réaliser des essais est d’autant plus grande que les patients utilisent déjà ces outils.

L’IA a déjà un impact majeur dans de nombreux domaines de la santé et de la médecine. Il est actuellement indispensable de définir la place qu’elle prendra au sein de notre système de santé, avec surtout la nécessité de définir pour quelles situations elle pourra être utilisée.

Comme le propose l’auteur de cet article, il est donc urgent de réaliser des études sur l’utilisation médicale des grands modèles de langage, ChatGPT et autres, en médecine. Les réponses de ces travaux nous permettront de définir ce qui pourra être délégué à l’IA et ce qui nécessitera encore une intervention humaine. 

Jean Gabriel Jeannot, le 08.02.2015

PS: vous souhaitez-mieux comprendre, et mieux utiliser, des outils comme ChatGPT ? Lisez sur notre site l’article IA – La formation

Image. Les médecins seront-ils remplacés par l’intelligence artificielle ? Complètement, certainement pas. Pour certaines activités, très probablement.

Pour comprendre ce que les patients peuvent aujourd’hui déjà obtenir de l’intelligence artificielle, vous trouverez ci-dessous les réponses de ChatGPT à des questions médicales fictives. Des réponses, le plus souvent, de qualité.   

Je suis une femme de 35 ans en bonne santé habituelle. Je pense souffrir d'une infection urinaire. Que puis-je faire pour guérir de cette infection?

Je peux vous donner quelques informations générales sur la prise en charge des infections urinaires, mais il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un traitement adapté.

Signes et symptômes d’une infection urinaire

Les symptômes courants d’une infection urinaire incluent :

– Une sensation de brûlure lors de la miction.

– Un besoin fréquent d’uriner, même si la quantité d’urine est faible.

– Une urine trouble, parfois avec une odeur forte.

– Parfois, une légère fièvre ou une douleur dans le bas du dos ou l’abdomen.

Mesures immédiates

Si vous présentez des symptômes d’une infection urinaire, voici quelques mesures d’autosoins qui peuvent aider :

1. Hydratation: Buvez beaucoup d’eau. Cela aide à diluer l’urine et peut favoriser l’élimination des bactéries.

2. Éviter les irritants : Évitez la caféine, l’alcool, les aliments épicés et les agrumes, qui peuvent irriter la vessie.

3. Chaleur : Appliquez une bouillotte chaude sur le bas-ventre pour soulager la douleur ou l’inconfort.

4. Remèdes de grand-mère : Bien que certains suggèrent le jus de canneberge, les études montrent des résultats mitigés concernant son efficacité. Il peut aider certaines personnes en prévention mais n’est pas un traitement curatif.

Quand consulter un médecin

Une infection urinaire nécessite souvent un traitement antibiotique pour être éradiquée, surtout si elle persiste plus de 24 à 48 heures, s’aggrave, ou s’accompagne de fièvre. Dans votre cas, un médecin pourrait :

– Effectuer un test d’urine pour confirmer la présence de bactéries.

– Vous prescrire un antibiotique adapté à la nature et à la localisation de l’infection.

Risques de ne pas traiter une infection urinaire

Si elle n’est pas traitée correctement, une infection urinaire peut se propager aux reins, causant une pyélonéphrite, une condition plus grave qui nécessite des soins immédiats.

En résumé, pour soulager temporairement les symptômes, vous pouvez suivre les mesures mentionnées, mais une consultation médicale rapide est recommandée pour un traitement approprié et efficace.

J'ai mal au bas du dos, un lumbago. J'ai porté une caisse de livres et depuis j'ai mal au bas du dos, je suis bloqué. Que puis-je faire pour calmer les douleurs et pour guérir mon dos ?

Le lumbago, ou lombalgie aiguë, est une douleur dans le bas du dos qui peut être invalidante. Elle survient souvent à la suite d’un effort inhabituel, comme porter un objet lourd. Voici quelques recommandations qui peuvent vous aider à soulager la douleur et à faciliter la guérison :

1. Repos modéré et position de soulagement

– Repos relatif : Évitez de rester alité trop longtemps, car cela peut raidir les muscles et aggraver la douleur. Cependant, réduisez les activités intenses pour permettre à votre dos de récupérer.

– Position de soulagement : Adoptez une position semi-allongée avec les jambes légèrement surélevées (par exemple, en plaçant des coussins sous les genoux). Cela peut détendre les muscles lombaires.

2. Application de froid puis de chaleur

– Froid dans les premières heures : Appliquez une poche de glace sur la zone douloureuse pendant 15 à 20 minutes toutes les 2-3 heures pour réduire l’inflammation et anesthésier la douleur.

– Chaleur ensuite : Après 48 heures, une source de chaleur (bouillotte, patch chauffant) peut aider à détendre les muscles et à soulager les douleurs résiduelles.

3. Étirements et exercices doux

Lorsque la douleur diminue légèrement, effectuez des exercices d’étirement doux pour renforcer les muscles du dos et éviter que la douleur ne devienne chronique. Par exemple :

– Étirement du chat et du chameau: En position à quatre pattes, alternez entre le dos rond et le dos creux pour assouplir la colonne vertébrale.

– Étirement du genou vers la poitrine : Allongé sur le dos, amenez doucement un genou vers la poitrine, maintenez la position quelques secondes, puis changez de côté.

4. Prise d’analgésiques et d’anti-inflammatoires

Des médicaments en vente libre, comme le paracétamol ou l’ibuprofène, peuvent être utilisés pour calmer la douleur. Toutefois, respectez les doses recommandées et évitez les anti-inflammatoires en cas de contre-indications.

5. Consultez un professionnel de santé

Si la douleur persiste au-delà de quelques jours, ou si elle s’accompagne d’autres symptômes (engourdissements, perte de sensibilité, faiblesse dans les jambes), consultez un médecin. Une évaluation médicale permettra de s’assurer qu’il n’existe pas de problème plus sérieux (comme une hernie discale) et d’envisager des solutions adaptées, comme des séances de physiothérapie.

6. Prévention pour éviter les récidives

– Techniques de levage appropriées : Pliez les genoux et gardez le dos droit en soulevant des objets lourds.

– Renforcement musculaire : Des exercices de renforcement des muscles abdominaux et dorsaux (comme le gainage) peuvent offrir un soutien naturel à la colonne vertébrale.

– Posture au quotidien: Corrigez votre posture lorsque vous êtes assis ou debout pour réduire les tensions sur les lombaires.

Conclusion

Le repos actif, l’application de chaleur ou de froid, ainsi que des exercices doux sont souvent suffisants pour calmer un lumbago. Cependant, en cas de persistance de la douleur, une consultation s’impose pour écarter toute complication.

Je suis un homme, j'ai 70 ans. Devrais-je faire le vaccin contre le zona ?

Le vaccin contre le zona est recommandé pour les adultes de 50 ans et plus, en particulier pour ceux de plus de 60 ans, car le risque de zona et de ses complications, notamment la névralgie post-zostérienne (douleurs chroniques), augmente avec l’âge. 

Pourquoi envisager la vaccination ?

À 70 ans, le système immunitaire est souvent moins performant qu’à un âge plus jeune, ce qui peut rendre le corps plus vulnérable au virus varicelle-zona (VZV). Chez les personnes âgées, le zona peut entraîner des douleurs prolongées et invalidantes. La vaccination peut réduire le risque d’infection et, si elle survient malgré tout, diminuer la sévérité et la durée des symptômes.

Vaccins disponibles

Il existe deux types de vaccins : 

1. Zostavax: un vaccin vivant atténué, administré en une seule injection. Son efficacité diminue avec l’âge et il est moins couramment utilisé pour les personnes de plus de 70 ans.

2. Shingrix: un vaccin inactivé recommandé en priorité pour les adultes de plus de 50 ans. Administré en deux doses, il offre une protection plus durable et est particulièrement efficace pour les personnes âgées.

Contre-indications

– Pour le Shingrix, il existe peu de contre-indications, ce qui en fait une option sécuritaire même pour les personnes âgées ou celles ayant un système immunitaire affaibli.

– Le Zostavax est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.

Conclusion

La vaccination contre le zona est donc fortement recommandée pour vous à 70 ans, en particulier avec le vaccin Shingrix, car il réduit le risque de zona et ses complications. Cependant, il est toujours judicieux d’en discuter avec votre médecin pour évaluer votre état de santé général et confirmer que cette vaccination est adaptée à votre profil.

Je suis un homme de 54 ans, je suis en bonne santé (sauf une légère hypertension et un excès de poids), j'aimerais savoir si ma consommation d'alcool est top importante. Je bois 2 verres de vin par jour la semaine et 4 le week-end.

D’après les recommandations de santé publique pour les hommes, une consommation modérée d’alcool est généralement définie comme ne dépassant pas deux verres par jour en moyenne. Selon votre description, votre consommation pourrait être résumée ainsi :

– En semaine : 2 verres de vin par jour (total de 10 verres)

– Le week-end : 4 verres par jour (total de 8 verres)

Ce qui porte votre total hebdomadaire à 18 verres de vin. Les recommandations en Suisse et dans plusieurs autres pays européens suggèrent que les hommes devraient idéalement limiter leur consommation à 14 verres standards par semaine, ce qui inclut des jours sans alcool.

Effets possibles sur la santé

Bien que les effets de votre consommation puissent varier en fonction de divers facteurs individuels, certains aspects méritent une attention particulière :

1. Hypertension: L’alcool, même en quantités modérées, peut élever la pression artérielle. Une consommation régulière supérieure aux recommandations augmente les risques d’aggravation de l’hypertension, surtout en présence d’autres facteurs tels que l’excès pondéral.

2. Poids: Le vin est calorique, et une consommation quotidienne peut contribuer à une prise de poids, laquelle est souvent associée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et métaboliques.

3. Santé cardiaque et autres risques: À long terme, même des doses modérées au-delà des recommandations peuvent légèrement augmenter les risques de certains cancers, de problèmes hépatiques et de troubles cognitifs.

Recommandations

Pour optimiser votre santé cardiovasculaire et réduire les risques liés à l’hypertension, une réduction de votre consommation à environ 14 verres standards par semaine pourrait être bénéfique. Vous pourriez aussi envisager d’inclure quelques jours sans alcool pour limiter l’accoutumance et donner à votre organisme des périodes de récupération.

Je suis une femme de 67 ans, ma tension artérielle moyenne est de 135/87. Que faire ? Devrais-je prendre un traitement?

À 67 ans, une tension artérielle moyenne de 135/87 mmHg est légèrement au-dessus des valeurs cibles recommandées pour les personnes âgées. Selon les directives internationales, une pression artérielle idéale pour les personnes âgées se situe autour de 130/80 mmHg, bien qu’il existe une certaine flexibilité en fonction des comorbidités et de l’état de santé global de chaque patient.

1. Interprétation de la Tension Artérielle Moyenne

   – Avec une tension de 135/87 mmHg, vous vous situez dans la catégorie de l’hypertension de grade 1 (hypertension légère).

   – En fonction de votre état de santé général et de l’évaluation de votre risque cardiovasculaire global, cette tension peut nécessiter un suivi ou des mesures pour la réduire.

2. Faut-il initier un traitement ?

   La décision de commencer un traitement antihypertenseur dépendra de plusieurs facteurs :

   – Facteurs de risque : Fumez-vous, avez-vous un excès de poids, du diabète, ou un taux de cholestérol élevé ? Ces éléments augmentent le risque cardiovasculaire et peuvent justifier un traitement.

   – Antécédents médicaux : Un antécédent personnel ou familial d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus ou d’autres problèmes cardiovasculaires est un facteur à prendre en compte.

   – Impact sur les organes : La santé des reins, du cœur et des artères doit être évaluée, car l’hypertension peut les affecter.

   En général, chez les personnes âgées, les médecins sont prudents en introduisant un traitement, car une baisse trop importante de la tension artérielle peut provoquer des effets secondaires, comme des vertiges ou un risque accru de chute. Cependant, un traitement peut être recommandé pour réduire la tension si le risque cardiovasculaire est élevé.

3. Mesures Non Médicamenteuses

Avant d’envisager un traitement médicamenteux, plusieurs mesures de style de vie peuvent être efficaces pour abaisser la tension :

   – Activité physique régulière : Marcher, nager ou faire du vélo peut aider à réduire la tension.

   – Alimentation équilibrée : Un régime riche en fruits, légumes, et faible en sel (comme le régime DASH) est recommandé.

   – Réduction de l’alcool : La consommation d’alcool doit être modérée, car elle peut contribuer à une augmentation de la tension artérielle.

   – Réduction du stress : Pratiquer des activités de relaxation (yoga, méditation, etc.) peut être bénéfique.

   – Maintien d’un poids santé : La perte de quelques kilos peut réduire la tension artérielle de manière significative.

4. Consultation Médicale Recommandée

Je vous conseille de consulter votre médecin, qui pourra :

   – Vérifier votre pression artérielle à plusieurs reprises dans des conditions différentes.

   – Évaluer votre risque cardiovasculaire global.

   – Discuter avec vous des mesures à adopter et, le cas échéant, d’un traitement. 

La décision de prendre un traitement doit être individualisée et basée sur une évaluation complète de votre santé.

Attention. Si vous n’êtes pas un professionnel de la santé, méfiez-vous des réponses de ChatGPT. Cet outil ne sait pas dire « non », il donnera toujours une réponse, celle qu’il estime la plus juste, la plus probable, même si elle est fausse. Même si cela peut paraître paradoxal, l’outil est plus utile pour les domaines pour lesquels vous avez une certaine expertise, une expertise qui vous permettra savoir si la réponse est correcte ou fausse.